Jaz 23

Comme cela gronde par-delà les plafonds de ce que nous avions pris pour indestructible ; le béton de la Défense se fissure, s’effrite quand il ne craque par blocs entiers. Les tunnels horizontaux ne résistent plus que par la plomberie apparente, les cuivres peints, jaunes et rouges, la largeur d’un homme, plantés droit à la racine des tours — Difficile d’évaluer l’étendue du désastre mais nous pouvons craindre le pire lorsque des nuées de poussière viennent nous étouffer. Le métal geint à quelques mètres de là, du béton s’écroule ; le vaisseau amiral du pouvoir lutécien ne tiendra plus très longtemps — il ne tiendra pas, le quartier n’a aucune chance ; Jaz plaint son soi humain, ignorant par définition la futilité de telles prétentions : Binesi aura raison de la ville. Des cris monstrueux venus de la surface, impossible de distinguer la chute des tours de la colère bien réelle de l’Oiseau-Tempête.

À ce stade de l’histoire, ce n’est plus Binesi qui l’inquiète : avec un peu de raison, avec les bonnes tactiques, avec surtout un peu de chance… Mais Monomachine ? L’automate use d’une force continue pour traverser les éboulis, les gares sous-terrainnes désertées, parfois les murs. Les uns après les autres en une succession […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.