Alma 17

Alma aperçoit l’automate en périphérie de la place par ailleurs creuse, cela dure un temps, la bruine mouille les trottoirs. Alma marche quelques mètres derrière Monomachine alors que les coups de canons tonnent sous le mauvais métal du ciel. La pierre pulvérisée plus loin ne rend qu’un son étouffé indigne ; le dernier souffle des derniers loyalistes. Monomachine ne semble pas y prêter attention, Alma n’y trouve pas plus de réalité. Ils dépassent très vite l’enceinte extérieure de l’Élysée et ses renforts très fins de marinerite (on le remarque bien tard), marchent vers l’Est — Sur leur route, de jeunes adultes asexués par l’uniforme, arme au poing, encadrent les carrefours historiques au luxe inutile. Deux heures plus tôt (à peine) boutiques et tabacs recevaient placardes d’affiches à la bichromie autoritaire : de grandes feuilles de pâte ocre peu coûteuse ; feuilles larges plissées aux bords et plissées au cœur, laissées de travers dont la pose et le nombre devraient suffire à signifier l’urgence (faire croire au […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.