Monomachine 5

Vingt mètres, annonce fièrement le contremaître les mains sur les hanches — front en sueur sous le casque, plissé et sale, sourire crispé — il garde le dos tourné contre Monomachine qu’il ne souhaite pas regarder directement (personne ne le croit chez les copains) et donne, donc, l’impression de s’adresser directement à la gueule de la carrière. Le monte charge a été relégué en périphérie, des planches d’aggloméré tiennent le reste de la couronne. Les gaines de câbles comme l’épais tuyau orange de la pompe chutent sans ordre dans cette nouvelle gorge.

Quand ils descendent jusqu’au premier sous-sol (une simple plate-forme métallique), le contremaître trouve une contenance en testant les sangles groupant les lianes plastique tout en décrivant des améliorations dont la garde phalangiste ne semble avoir que faire — Ils se jettent des regards nerveux, scrutent l’ouverture au-dessus d’eux puisque l’horizon septentrional du désert leur est interdit (ils trépignent sur place).
Le contremaître peste lorsque qu’un arc électrique joint sa main au garde-fou — Ça n’arrête plus […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.