Monomachine 4

La descente vers le fond du puits n’en finit pas, un jeune officier de la Phalange demande : c’est à ça que ressemble la nuit ? La nuit porte-t-elle l’odeur riche de la terre ou étouffe-t-elle l’oxygène dans la poudre de charbon ?

Leurs corps croisent les brefs feux réguliers, rouges, jaunes, la garde du stratège épie ce qui pourrait passer pour une émotion. L’étreinte de la terre engloutit l’humain. Monomachine, en particulier, est une silhouette plus haute, plus massive que les autres ; sa voix d’automate demeure neutre.

Lampe-torches braquées au sol, la garde — Trois, quatre officers sélectionnés au hasard — cherche une approbation sans intervenir, une interprétation supplémentaire dans le grondement des moteurs, la rusticité des engrenages massifs, le jeu des câbles de sécurité. Bien comprendre que non seulement Monomachine croit aux privilèges, mais qu’un nouvel acteur, jusqu’ici inconnu sur la carte des conquêtes, serait apparu à son tour.

Comment croyez-vous qu’un automate survive à la création du monde ? Vous êtes jeunes, dit Monomachine, mais vous avez vu Marineris. Vous pouvez en témoigner. Il […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.