Isobel 7

 — Penrose-Origami ? — C’est ce qui est écrit. — Ce n’est pas ce que j’y lis. — C’est une autre langue. — Je ne reconnais pas les lettres, je ne reconnais pas les formes. — Les formes sont différentes, mais c’est le même alphabet, sensiblement le même.

Drôle d’animal que cet homme grêlé aux joues creuses, sa peau malaxée par on-ne-sait-quel accident horrible — Sans nul doute le baiser corrosif d’une étreinte chimique, une immolation malheureuse. Un drôle d’animal ce type, vraiment, avec cette gueule cassée, cette connaissance fine du monde et cet accoutrement futuriste mal entretenu — noir aux jointures, jauni, certainement pas blanc. Elle aurait du le trouver repoussant, aurait du le fuir, peut-être même appeler la police, mais son ventre ne choisit d’accueillir qu’un grand vide, un vertige devant la soudaine perte des espaces, toute chose lui semble infiniment lointaine. Isobel n’a pas peur : seulement l’écrasante envie de pleurer cet homme.

Nous sommes en marge de Lutecia, un soir, en bas des logements attribués aux bureaucrates, à l’ombre des plans bétonnés peints rouges et blancs, au couvert d’arbres chétifs impossibles à abreuver. Sorti […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.