Jaz 10, juste avant

Nous sommes en bordure de Pantin, dans l’extra muros peu habité, un vieux quartier de bicoques posées de travers au Nord de la ville dans une pénombre perpétuelle. Le ciel, par contraste, tant grignoté d’arrêtes tuilées, paraît explosif. On ne croise sûrement pas les habitants ayant pour majorité déserté cette zone.

En fin d’apprentissage, on emmène les étudiants sur le terrain, sur de vrais cas. Ce n’est rien que de la tension pour l’étudiant et de l’ennui pour le tuteur. Ainsi, on montre, on explique, on passe l’enseignement à l’épreuve du terrain. On rabote certains théorèmes, on ajuste d’autres observations à coups d’empirismes. Allumage à distance du topographe. Bien. Sous le bleu du ciel encerclé de bâtiments creux, le duo place les spectromètres, tire des câbles, braque les magnétomètres avant de confirmer la lecture de graphes. Se préparer aux analyses. Induire des conséquences.

Ce ne sera pas le cas aujourd’hui, pas longtemps : Jaz montre la manière dont on oriente intelligemment une sonde :
—Tu poses ta main ici, là, tu vois ? Garde un appui, le pied là, tu enroules / puis plus rien. Pas besoin d’être un spécialiste pour deviner le caractère catastrophique de l’air brutalement dilaté : […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.