Jaz 9

Pourtant, pourtant, pourtant… Un véhicule se gare le lendemain avec une excessive lenteur au premier sous-sol du parking du Bureau ; mets de longues secondes à contourner les pylônes, du sable pris dans les crans des pneus croque la peinture lisse, ça crisse et ça patine, le véhicule rate complètement sa manoeuvre et se gare de travers.
L’employé qui en sort regarde plus loin que le fond des murs : il marche lentement, hagard, en se tenant aux garde-fous, aux angles, à ce qui lui tombe sous la main sans réfléchir. Il pointe et attend son tour, il oublie dans la salle d’attente de cligner des yeux — Hé, Jaz, tout va bien ? Le doc entre dans ce contexte bien moins désincarné, il se penche sur Jaz javelisé par on-ne-sait-quoi. Le doc pose une main osseuse sur le bras de Jaz ; ça reste une main humaine ; claque des doigts, touche le front fiévreux du M&O, le reste de la peau par ailleurs glacé — Jaz ? Jaz ? — Oui ? — Qu’est-ce qui s’est passé ?

Tout au fond des yeux, derrière les membranes humides, les surfaces sensibles, un peu plus loin que les nerfs optiques, schématisée dans un ensemble de courtes et asynchrones séquences de flashs électriques, l’image rémanente d’une créature gigantesque, irradiante ; l’image de globes plongeant les uns dans les autres, mouvants, leur surface en fusion, des arcs de feu flottant […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.