Son frère la raccompagne à regret. Sarah évite systématiquement les questions en rapport avec l’américain éconduit, ne fait aucune mention de l’épisode de Saint-Malo et se contente plutôt de qualifier ces derniers temps de “pas terrible”. Eux-même contournent le milieu du bourg, la mairie, en s’autorisant le détour par l’ancienne voie. Les flaques n’ont bien sûr pas tari, l’épaisseur des arbres demeure stable. On entend des claquements de coups de feu, des tirs cérémonieux aux échos réverbérés par les collines. Les manifestants ne sont pas très loins, un bloc de maisons, pas plus ; la menace est tangible. Des nuages de poudre ou bien est-ce de la fumée ?

Glenn laisse Sarah devant le hall d’immeuble, ne préfère pas monter : sa voiture est au garage, il fallait bien que cela arrive un jour, rien de grave mais est-ce réparable ? Il parle d’une fortune, des pièces faites main, d’électronique embarquée irréproductible. Allons savoir. Glenn préfère donc rentrer rapidement, éviter le soir, surtout par ce temps qui ne sait pas ce qu’il veut. Il plaisante sur les petites notules de papier placardées à l’adhésif sur la porte d’entrée. Un […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !