La synthétique se confie plus naturellement à son frère, ce frère inattendu. Elle se montre reconnaissante du précédent week-end, un sentiment de complétude. Il ne lui demande rien en retour. Sarah lui raconte sa vie ultra protégée à Paris, des apparences sur des apparences.

Elle lui parle de son métier, ose nommer le regard des hommes, cite des noms. Glenn pose des questions, évite pourtant d’aller trop loin ; il est le premier à la traiter en véritable égale / Sarah se corrige : peut-être y a-t-il quelqu’un d’autre.

« Humain ?

 — Synthétique. »

Une relation compliquée, glisse-t-elle. Quand Glenn lui demande alors pourquoi avoir quitté Paris, Sarah produit ce que sa peau blanche peut le mieux rapprocher de la carnation intimidée :

« Une pulsion, je crois. »

Elle réclame une monnaie d’échange pour en dire plus, le récit d’un vétéran aux épaules maigres. Il préfère répondre à côté et reprendre les discussions laissées en suspens un peu plus tôt.

« Fallait bien que cela pète d’un bout ou de l’autre. »

L’état du monde. Les puissances bien trop grandes pour être embrassées d’un seul regard. Des pays, des forces […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !