Dans un premier temps, si nous y tenons, se pencher sur sa jeunesse. Commencer ici, dans l’intimité du temps enregistré, encodé, replié dans l’inconscience de Sarah. Sélectionner un point d’ancrage. Passer en revue les événements découpés, toute sémiotique dehors, la symbolique éparpillée ; reliés par des suites très brèves de signaux cognitifs. Comme elle, s’approprier une chose que nous qualifierons du passé : Sarah Érébus, dix ans, pas si différente des autres à cette époque et, bien au contraire, une perle de normalité, à des distances astronomiques de l’adulte qu’elle était destinée à devenir. Loin de ce qu’on s’imagine d’elle. À cet âge, subtile de réussites simples ou de chutes, à peine salie d’échecs sans conséquence. Ce qui lui apparaissait alors pour un drame impossible à circonscrire recevrait plus tard une compassion triste de son être futur. Une vie dessinée par un orfèvre, cette enfance. Équilibrée juste ce qu’il faut, des morceaux d’histoire bien enchaînés. Des scènes quotidiennes et quelques voyages exceptionnels. Des disputes, aussi. Des erreurs, sans doute. Des […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !