L’appartement, bien plus tard.

Même ici, le nom encore vivant d’Érébus prend la fuite ou se dilue, écriture bancale, masquée sous la chair verte et ronde des légumes étalés sur le plan de travail ; la chair marbrée, des racines, des fruits terriens aussi. Le texte oblitéré par l’humidité et sa propre graisse.

C’est un frigo vide aux odeurs de javel que Sarah s’apprête à remplir. Ses mains blanches sur l’appareil à peine plus blanc, des secondes à considérer les étages affamés et le feulement du compresseur.

Le nom : Érébus. De taille ridicule et désarmé, prostré sur son support en kraft, il ne peut prendre la fuite. Sarah entame la déforestation du plan de travail par la nourriture que l’on épargne, le bac à légumes, d’autres que l’on coupe, que l’on évide, les pépins que l’on abandonne comme les corps sur un champ de […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !