Elles retrouvent l’intérieur, la chaleur l’entoure comme la main rassurante de Chloé dans son dos. Une famille éphémère. Sarah se surprend à considérer ces relations naissantes comme l’ossature de ce qu’elle est venue chercher si loin de la capitale. Les limites en sont floues mais elle peut le sentir. Ce frisson de plaisir dans son cou, le creux de la clavicule, ses reins. Le sentiment de protection. Chloé referme la porte derrière elles. Dans le salon, les échanges ne semblent pas avoir cessé un seul instant ; Leticia porte l’attaque loin dans les lignes :

« L’intelligentsia ? Elle ne raconte que des bêtises. C’est à ça qu’on peut la reconnaître. »

Glenn dessine une moue inhabituelle, sorte d’ignorance éclairée pourtant impuissante. Ses mains massent des genoux refroidis par le courant d’air ; regarde ailleurs, par la fenêtre.

Leticia insiste :

« Non pas qu’ils soient idiots. Mais ils forment cette couche bien sédimentée que t’auras toujours sous ce que nous vivons de contemporain. »

Ses mains d’aigles en ballet, index au tranchant pour couper l’espace vide. Professorale et malgré tout danseuse, oiseau de […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !