L’ampoule du porche n’offre qu’une flaque jaunie de visible ; offre une excuse aux ombres. Les graviers ont enflé en cailloux d’éboulements. Les poutres massives écrasent de leurs projections négatives les bords de la scène, l’encadrent. La voiture de Glenn repose en retrait, la tôle redressée, soulignée aux rayures de lumière à faibles watts. Le froid saisi au ventre les deux femmes, le peu de bruit qu’elles génèrent en se déplaçant suffit à trouver une amplification théâtrale. Autour : la campagne vide plongée dans le noir, les lignes indistinctes fusionnées. Quelques parcelles derrière la forêt, les rondeurs mammaliennes des collines. Brièvement, devant l’assemblage complexe : les feux de détresse consumés lorsque Chloé déverrouille le véhicule.

Chloé confie à Sarah sa peur de la ville et la promesse apocalyptique d’une fin des civilisations, l’effondrement, la fin silencieuse de l’humanité. Elle demande aussi :

« Et toi, Sarah ? Jamais eu de problèmes avec la Main Rouge ? »

La synth se frictionne les côtes, ses bras se croisent, l’air en vapeur quand elle répond :

« J’ai vécu dans un milieu très protégé. J’étais loin de tout ça. Mais j’en ai croisé, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !