Le vendredi suivant, la promesse est respectée peu après midi : Glenn passe prendre Sarah Érébus chez elle pour les frontières. Le village trempe encore dans la bruine des derniers jours. La traîne, quant à elle, plane, s’affaiblit d’heure en heure.

La voiture étonne Sarah : usée mais vaillante, patinée au bas de caisse, la tôle droite selon les humeurs ; capricieuse, comme ces vitres qui ne s’ouvrent qu’aux jours pairs, le securit rayé et dépoli.

« C’est la tienne ? »

Glenn acquiesce :

« Plus toute jeune, j’avoue. »

Il accorde une tape amicale sur le tableau de bord. Un peu de fierté. Le moteur proteste quand il monte en régime ; un à-coup propagé dans les sièges.

« Mais je ne vais pas me plaindre. On n’en trouve plus, des comme ça. Tout coûte une fortune. »

Une industrie automobile sur le déclin.

Sarah découvre le territoire où ils s’enfoncent : rapidement échappés du petit monde cartographié par Sarah, voici une zone dépourvue d’axe majeur, les lignes droites assez rares au-dessus de Dinan, d’anciennes nationales torturées par les racines. Parfois une départementale rapiécée, de réparation récente et maladroite, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !