Le lendemain. Heure inconnue. Migraine. Horizon vertical et la tiédeur du sol.

Le matin est triste, couvert, porté par des rumeurs de neige, une bruine en chute ralentie.

Le fantôme n’a finalement pas reparu, absenté dans un moment d’inattention. Il est parti, les hallucinations mineures à sa suite. L’appartement semble inoffensif à Sarah. Étrangère en son propre royaume, hantée par les poses du cadre-fantôme. De dos, dans la salle de bain ou silhouette au balcon. Elle pense avoir rêvé trop fort, forcé des barrières, elle ne doute pas seulement de sa raison mais du passé : Sarah, d’expérience, reconnaît l’empreinte des mémoires inventées ; prend peur devant cette apparition hors de tout passif. À l’aube un peu terne, le naufragé d’open-space disparu, demeure le chant triste d’un monstre piégé dans les chairs BTP ; la cage d’escalier. Cela dure un moment. Sarah prend deux douches consécutives, vide le ballon d’eau chaude et se brûle ; se recroqueville contre un angle bas, prend le temps d’écouter sa respiration.

Sarah recense les hypothèses. Une tension élevée, des ancêtres à la physiologie défaillante. L’air de la province aurait failli à sa réputation et exalté les symptômes. Elle aurait pu incuber une maladie ou un dégénérescence, ça se serait […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !