Il reçoit Sarah sans manières, offre le café. Tous deux se contentent de prime abord des discussions autour du temps, des pluies récentes, la tiédeur bienvenue qui ne durera pas ; de nouvelles vagues sont déjà annoncées, venues du nord, la Russie sans doute. Sarah note la présence d’un livre épais, une monographie, le portrait noir et blanc stylisé, de profil, d’une femme qui n’est pas sans ressembler à Sarah. La fille d’Érébus s’y reconnaît immédiatement ; reconnaît dans la même seconde le visage de sa mère.

Tasse en main, Sarah désigne l’ouvrage. Glenn acquiesce :

« Je l’avais depuis des années dans ma bibliothèque. Je me l’étais acheté dans sa seconde édition, j’étais encore un peu ado et vous étiez déjà célèbre. »

Il se mord la lèvre inférieure, rentre brièvement les joues pour raffiner les mots au mieux :

« Je ne l’avais jamais ouvert. C’est pourtant l’un des premiers trucs que je me suis acheté lorsque j’ai loué mon premier appartement. »

Il soupire :

« Je suis retombé dessus après votre visite, l’autre jour. Je me suis dis que c’était le bon moment […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !