Le lendemain, nous sommes vendredi, Sarah relance le mécène sur la jeunesse d’Érébus, s’étonne que Gage ne prête pas plus de crédit à la période charnière du mythe en devenir :

« Ce n’est pas cela, miss Érébus. »

Il se justifie de nouveau par l’importance de l’image globale au détriment du détail. Il évoque un artiste qui se cherche encore, conscient du désir et aride de gloire, un jeune homme gonflé de désirs, oui ; qu’il est trop tôt pour l’instant mais que le sujet l’importe. Ses mots : “lui tient à cœur”. Propos qu’il modère pour mieux renouer avec son argumentaire :

« L’important pour moi est son ascension. Pas son point de départ ou le pathos de ses origines. Je comprend que cela puisse vous paraître curieux. La période d’Amsterdam est certes importante, mais demeure confuse tant que nous n’aurons pas remonté pas à pas sa carrière à Paris. Il nous faut comprendre par quels mécanismes son nom s’est constitué. »

Sarah, dubitative, insiste. Gage esquive :

« Nous verrons. »

Il ajoute et se veut rassurant : ils cherchent tous deux la même chose ; c’est évident, dit-il.

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !