Messagerie :

« Je vous écris un peu tard, Sarah. Je m’en excuse.

J’aimerai renouveler aussi d’autres excuses : pour ma sécheresse lors de notre premier contact, pour mon erreur de jugement, pour avoir gardé le silence toutes ces années. Je ne vous mentirai pas : je suis surpris de ressentir une sorte de contentement. Vous avoir finalement rencontrée.

Vous m’avez dit souhaiter rester quelques temps en Bretagne. J’espère que vous dites vrai.

Que diriez-vous de repasser prendre le café un de ces prochains jours ? Ambiance speculos et café brésilien au repaire familial.

Dites-moi.

Glenn. »

Sarah consacre la soirée à choisir la tournure adéquate à sa réponse, laisse de coté les considérations juridico-économiques de son agent. Bien sûr qu’elle souhaite revoir ce demi-frère. Elle se sait illégitime, imprévue.

Nuit froide, personnages fébriles. Sarah évite la communication instantanée. De l’étage du dessus tonne le claquement répété de talons hauts, de pointures masculines, de pas chargés de fièvre et dansants.

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !