Messagerie :

« Bonsoir Sarah,

Veux-tu bien répondre à mes mails ? Pour l’amour du ciel. J’ai entre les mains un package de l’épaisseur d’un bottin. Tu as fait monté les enchères, personne ne veut croire à ton départ. Tu lis les infos, j’espère. So listen : c’est un deal stratosphérique. Tout ce papier, tu ne le croirais pas. Non pas que ça m’ennuie de m’en servir comme isolant pour ces soirées d’hiver qui n’en finissent pas, mais je préfèrerai amplement que t’y jettes un œil — pièce-jointe — et me renvoies un exemplaire signé.

Tu connais les délais de rétractation : il nous reste quelques mois pour annuler la procédure et de te réinjecter dans le service actif. Tu verras, la proposition est plus que sérieuse.

Je me suis permis d’amender quelques passages. Je ne les ai pas relancé pour une offre à la hausse, cela me semblerait indécent au vu des chiffres évoqués. Ce serait pour juin.

J’espère que je ne dérange pas trop tes congés balnéaires au bout de nulle part. Ne fais pas ta diva. Pense à ton vieil agent. Pense à ton public.

Yours truly. »

Une éclaircie tardive contredit le bleu noir typiquement pré-crépusculaire que l’on devine à l’est. […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !