Sarah associe aux fins d’hiver côtiers l’image des paires minuscules des bottes de pluie, l’odeur caoutchouteuse, la qualité premier prix ; aux cirés d’enfants que sa mère lui faisait porter ; à la main gigantesque de son père. L’absence d’ombres portées les jours incertains, les menaces de pluie. L’entre-deux.

Un samedi entre deux averses. De longues promenades.

Trop pressée en arrivant à la résidence, elle esquive le gardien de justesse / ou plutôt est-ce lui qui l’évite d’un pas chassé. Il s’excuse malgré tout, ajuste sa veste, cherche dans ses poches de poitrine un papier plié sans symétrie. Quelqu’un a laissé un message pour elle. Il fronce les sourcils sur le nom du correspondant, lutte contre sa propre écriture revêche et les erreurs probables de saisie :

« Ah. Un certain Glenn. Pas de nom, vous devez le connaître. Il aimerait que vous rappeliez. Il a dit qu’il vous laisserait un mot sur votre messagerie. »

Les premières gouttes en tête de course, épuisées, épaisses et molles, mouillent l’asphalte dans un soulagement chimique. Des impacts noirs mal délimités. Sarah remercie le gardien […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !