L’homme — Il s’est présenté sous le nom de Joaquim / joue sur les pans épais du caban, paume de cuir sur la laine tissée, variations très légères autour du thème de la noirceur. Un archétype pour Billy Wilder, le séducteur mauvais garçon ayant déjà bien vécu, alcoolique mondain, sans doute ; la ville elle-même se compose autour de lui. Pollution lumineuse autour du corps et le révèle, découpe du balcon à la taille. Le corps des danseurs en figurants referme le cadre, ombres bouchées.

Joaquim évoque sa vie, sa condition de fils unique, une grande biographie, sa solitude à l’extrémité d’une puissante dynastie d’industriels. Il arpente ses nombreux souvenirs d’une voix épaissie par les drogues. Il se penche au fer forgé du balcon, le métal sous zéro par cette nuit d’hiver. Sa main piège dans le gant celle de Sarah, une fausse nonchalance, l’illusion d’amour tacite. Payer pour passer à la postérité, la moindre gloire.

Les danseurs poursuivent leurs demi-révolutions autour du couple. Joaquim embrasse Sarah. Sous le baiser : des masques.

« Tu fais une erreur en quittant cette ville. Tu te dévalues. »

Le champagne passe de mains en mains. Des mots sont lancés dans le brouhaha, la foule amassée sur la terrasse tirent des salves […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !