De cette solitude, la ligne de temps se brise et révèle d’autres moments, proches mais définitivement passés. À peine quelques semaines plus tôt, ailleurs, les passants évoquaient déjà Noël quand ils s’agglutinaient aux grands magasins. Derrière les fenêtres d’un bureau installé rue Madrid, au lit d’anciens cabinets, Sarah s’apprête à affronter une tempête.

Ce météore porte la colère froide de Vladislav. Une colère impérieuse, forgée au fer des reproches :

« Tu ne m’as pas appelé. »

Ô colère divine, prend ta fille en pitié.

« Je suis venue.

 — Tu ne m’as pas appelé, Sarah. Ne te moque pas de moi.

 — Qu’est-ce que ça change ? »

Un soupir d’exaspération pour première réponse, le visage de l’agent qui se tourne un peu, le regard noir et fuyant ; fuyant, uniquement pour lui éviter de devenir le medium d’une injection létale. Sa voix est contrôlée :

« Bon sang, est-ce bien nécessaire ? »

Vladislav évoque les propos de Sarah : son annonce, son projet d’avenir.

« Et quel avenir, d’ailleurs ? Que vas-tu pouvoir bien faire dans l’Ouest ? »

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !