Déjà, la toute première séance ne présentait rien de satisfaisant.

Une discussion autour de leurs envies mutuelles : créer, comprendre, décrypter, s’attribuer une place nouvelle dans le monde, sublimer, Érébus et Érébus encore, juste parler, fonder un subtil équilibre, s’enrichir d’égal à égal, dépasser leur condition naturelle.

Interrogée sur le regard des autres, Sarah expliqua son incapacité à se hisser à la hauteur des hommes. Malgré les luxes, malgré la célébrité ou la reconnaissance critique, Sarah se dit incapable d’être traitée autrement que sainte. L’avouer blesse. Gage assura qu’ils prendraient leur temps, chacun, tout le temps nécessaire ; que leur collaboration serait progressive. Il dit comprendre. L’américain invoqua sa jeunesse pour démonstration : avoir sué sang et eau sur des chantiers à vingt ans et gagné en ambition.

Ce premier jour, sur le point de conclure, Phineas Gage remarque la désagréable nécessité de la souffrance pour franchir les barrières.

Le pays s’assèche. Progressivement. Des nuits claires dansent avec les températures polaires. Les séances suivantes, Sarah gagne le sommet de la colline par la fine route communale. La propriété se gagne par le creux du bourg, non loin de la sortie ; un coude sur la gauche, un tunnel de doigts en écorce pure, des talus interminables, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !