Sarah est encore couverte d’extérieur algide, prisonnière de sa veste sanglée, captive du bonnet et ses cheveux mêlés autour du visage, ici le cercle polaire de notre cartographie fantaisiste, une armure écrasante.

Elle desserre lentement l’écharpe, Gage la met mal à l’aise. Sarah, les joues froides et subtilement rosies sous le blanc : l’air se sublime sitôt passé les lèvres, se désagrège bientôt dans la poche de climat glaciaire importé de l’extérieur. Le domestique referme la porte, Sarah ne sourit que par politesse.

Phineas Gage ne s’assoit jamais. Sans repos, orateur, il n’étudie pas tant qu’il contrôle. Deux jours que Sarah passe à la propriété de l’américain, aux heures d’études, tôt dans l’après midi. Gage semble refuser tout repos. Quand Sarah ose poser la question, Gage réplique, doucement, neutre à en mourir :

« J’ai passé plusieurs mois alité, dans ma jeunesse. Un accident qui aurait dû me coûter la vie. Ce fut un hiver entier en soins intensifs et l’année suivante en convalescence. J’ai eu mon lot. »

En le disant, les ombres de la pièce se marient subtilement pour nourrir l’illusion d’une fêlure sur le visage de Gage, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !