Paris l’embrasse sans amour quand elle s’engage dans la rue : température sous zéro et sécheresse continentale, les bus trainent des turbulences sur leurs passages, les tramways n’arrivent jamais. Dans la rue, les employés de bureau en perdition, forcément en retard ; les gueules de bois latentes. Une fin décembre brutale, pressée d’en finir. Aussi, du maïs grillé sur de vieux caddies à l’entrée des métros. Les boutiques ouvertes avant l’heure et blanches, pas de ciel.

Sa matinée, Sarah l’achève dans des bâtiments dépourvus de grâce, aux salles oppressantes pour renseigner les dernières redondances administratives. Créatures aux figures de porcelaine massées en nombre dans les salles d’attente. Des hommes en armes encadrent chaque entrée, d’autres patrouillent au ralenti dans les ailes excentrées.

Midi : de la chaleur, enfin, la promesse d’oasis repérée à deux pas du Mogador, dans une brasserie bas de gamme choisie au hasard. Hygin l’attendait près d’un kiosque, encadré de unes homogènes et de presse lorem ipsum. Paris, jalouse, laissa remonter le froid depuis la Seine jusque dans leurs jambes.

Hygin et Sarah se placent loin des fenêtres, une petite table, commandent vin et plats chauds, parlent bientôt d’actualité et de profession, du départ imminent de Sarah. Quand Hygin demande si elle compte revenir un jour, Sarah esquive et souffle : elle l’espère. Hygin lui […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !