Bien que sa vie d’adulte, grave, distinguée, lui fit adopter pour bande-son l’abstrait sorti de machines musicales en auto-pilote, cette pointe d’Armorique porte encore l’empreinte des frustrations adolescentes : sous forme de refrains, de mélodies fragmentaires. Sarah ne peut descendre le bourg sans déterrer les notes sèches, l’odeur garage des petites salles enfumées, les mauvais amplis et nul espoir d’en goûter la poussière, le rock disparu aux yeux de tous ; longtemps après, les scansions aigres s’accordaient à la perfection avec la rébellion inoffensive de la jeune Sarah Érébus : Shellac ou les invectives enflammées de Refused. Par moments et des années plus tard, les riffs refont surface : il suffit à Sarah de revenir ici et longer l’école, un collège propre sans prétention, quelque commerce ou les vieilles maisons pas tout à fait à leur place.

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !