D’abord, elle détaille son départ, la vie parisienne, le besoin d’air et ses racines, son métier et la vie. Elle parle de sa retraite au littoral, d’Érébus, d’une famille. Elle dit enfin vouloir le rencontrer, lui, son demi-frère ; parler d’Érébus. Elle parle longtemps et sans tarir.

Glenn, sérieux, attentif. C’est du silence qui s’écoule maintenant. L’humidité du verbe. Buée aux carreaux et givre dehors. Sarah frissonne un peu, de l’épuisement :

« Mes excuses pour l’agression. Je ne voyais pas comment m’y prendre autrement. Il fallait que je sois ici avant de vous contacter. J’aurai fui, sinon. »

Glenn offre un geste vague de la main :

« Vous savez ce qu’on dit. »

Des guillemets en mime :

« Sur les saintes. »

Glenn s’éclaircit la gorge :

« Vous êtes mal vues. C’est provincial, ici. Reculé. Beaucoup de paysanneries et de classes post-industrielles. Érébus n’était pas venu ici pour rien. Il désirait fuir le monde entier.

 — Je me souviens. »

Ils se jaugent dans l’absurdité apparente de la réplique. Glenn reprend :

« Je continue à croire que c’est une mauvaise idée que vous veniez ici. C’est pas pour vous. Il vous faut […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !