Car il fallait bien un jour quitter la maison. Cette chose était écrite, nous l’attendions : ce jour crépusculaire où le visage du père se ferait grave, creusé et si peu de force. La mère de Sarah ? Absente. Disparue pour l’éternité nous dit-on, dévorée par l’ellipse. Poing d’angoisse sous l’estomac, Sarah ne sait où aller / les angles du salon gardent encore le semblant de familiarité qu’elle recherche, ce n’est pourtant déjà plus sa maison. Elle observe à plusieurs reprises les allées et venues d’Érébus. Sarah passe sa main pour agripper sa main. Elle est grande, maintenant, elle sait, inutile de lui mentir ; Sarah sera bientôt adulte, encore fragile adolescente galvanisée de certitudes. Morgue et reliquats enfantins en retenue. Quand enfin elle stoppe son père, ce n’est que pour entendre des augures terribles : Érébus lui parle de changements. De départs.

Nous sommes en Armorique, nous sommes à Paris, nous sommes à Amsterdam.

Le prénatal débloque.

Autour de la maison : les rues boueuses, le pavé battu poli, le bocage, le granit, les polders ; des champs sur des kilomètres, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !