Cut sur les moros, l’Avenida do Brazil /

Sur les chantiers offshores, les îles bâties sur leurs cadres de poutres sous-marines, nous suivons, désincarnés, un Érébus en marche lente. Nous surplombons un ballet de machines, quelques opérateurs. Non loin, des pièces préfabriquées couvrent en piles inégales le bord de mer, des bras mécaniques déchargent du sable destiné aux digues. Le quai est une langue de béton déjà abîmée, réparée par un jeu de pièces sombres. Les signes peints à sa surface sont à peine lisibles. Érébus marche à hauteur du toit des hangars, sur une route surélevée distribuant les différents docks entourant la zone nord de l’île. Le reste de l’archipel se tient tapi derrière les tankers en approche. Les points dans le ciel désignent les mouettes ou les drones.

Érébus nous devance de quelques pas, le vent gêne la propagation des mots ; il parle au vent. Un journal, plié puis abandonné au front d’une poubelle en surcharge relaie l’étonnement du continent : Érébus serait parti ; il aurait […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !