« Je cherche un héraut. Un messager. J’ai besoin de vous, Érébus. »

Nous sommes à Paris, place de l’Europe, Gage cultive un certain sens de l’ironie.

Mais pour comprendre, nous devons remonter plusieurs heures avant, plusieurs jours et mois, même, aux ténèbres des ghettos en rupture. Surpopulation dans les fagots serrés d’immeubles. Dernière les panneaux de béton coulé en travers des routes, deux mètres sur trois, assemblés sommairement et laissés ainsi ; des murs que nous pourrions facilement franchir ou abattre pour nous précipiter dans les bras de tourelles automatiques, propres et achetées à prix de gros auprès de fournisseurs amateurs de friendly fire et magnats de la presse. Nous y sommes. Le ghetto d’Amsterdam, quartier condamné.

Érébus imprime de petits fascicules sur des presses restaurées ; il vit de cela : des bulletins d’information glanées non loin des murs, à portée des tourelles comme de la voix de crieurs encore libres postés sur les toits. L’utilisation des réseaux est impossible.

Avec quelques amis, jeunes affamés, ils assemblent leurs propres terminaux via des pièces de contrebande ou des matériaux […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !