Sarah se réveille en pleine nuit, agitée, convaincue un instant d’être perdue ou naufragée, martienne / d’être, en plein jour, piégée sous la solide et plissée plaine de jaspe.

Elle a laissé le terminal allumé sur une conversation achevée par un mot amical de Leticia. Nous sommes en Bretagne, mois de juin. Pleine lune par les rideaux entrouverts. Éclairage urbain bleuté.

Sarah se lève insomniaque, redonne une forme générique aux draps, se traîne jusqu’à la douche dans le but de se rafraîchir ; plus tard, chauffe une eau et prépare un thé exotique ramené de pays plus tendres. D’autres souvenirs. Sarah tente de reprendre ses esprits tout en éloignant les fantômes, de la poussière rouge sous le pas de la porte / elle ressasse malgré elle ces jours passés à la résidence d’Hygin /

Il frappe la canalisation d’un coup de pied, sans colère, plutôt blasé même, droit dans l’impuissance.

« Bordel d’eau chaude.

 — Et ainsi tu penses régler tes problèmes ?

 — Désolé. T’es plus habituée au luxe que moi. On fait avec. »

Sarah s’éloigne de la douche sans répondre, négligente, la démarche de cet air “rien de grave”. Bientôt midi dans les résidences sociales. De ce qui fut de beaux bâtiments, leur charme étiolé par le manque […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !