Samedi, l’avant-veille. Sarah ne sort pas de chez elle. Un carton de remerciement des chemins de fer traîne sur la table, entouré d’une cour d’artefacts du dernier voyage. Une bouteille d’eau, des présents luxueux from Easton. Son dossier médical frappé de la double marque des engrenages, douce ironie de la mécanique ; le logo plus discret d’Easton, encore ; quelques photos, des produits de beauté en échantillons ; une veste que Sarah aura oubliée de ranger. Le printemps injecté du salon patine la scène en nature morte.

Ce que nous avons omis : le terminal ouvert, posé de biais sur une chaise. L’identité de Sarah connectée sur l’immotique des résidences et dans les réseaux de proximité. Des canaux ouverts sur l’argumentaire et les détours sémantiques de Phineas Gage. Il a fini par apprendre, sait-on comment, le séjour de Sarah à la capitale. Il ne le commente pas. La synth ne s’étonne plus de l’information prompte à fuir. “La province”, se dit-elle. Autrefois, la célébrité perçait de tous bords une vie privée devenue poreuse.

Elle essaie tout d’abord de l’éconduire aux portes software de son intimité ; l’enjoint à la laisser seule. Elle jure. Sarah met de coté l’élégance pour de plus directs […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !