Sarah profite de ses dernières heures parisiennes pour apprécier les formes de la ville. Elle contourne Bastille, l’Arsenal et le grondement de la bête populaire, retraverse le fleuve par le quai de la Rapée. Elle stoppe un moment, rive gauche, retournée vers les fumées noires du déclin. Les quais empestent la cendre. Humains comme synths ralentissent à cette distance ; au même moment, sur les réseaux, Hygin multiplie les excuses à Sarah pour la catastrophique soirée de la veille. Phineas Gage, aussi, et la surprise de le voir se fendre d’un message en livrée agréable, formules soignées. Ignoré pour le moment. Les augures ne permettent pas l’optimisme : la traîne hostile suspendue au-dessus d’Austerlitz. Les formations nuageuses déchirées et les plaies profondes. La météo sous le filtre d’un accident industriel majeur. Les entrepôts de briques du bord de Seine se contentent d’habiller dans une neutralité dangereuse les tableaux abstraits de la décadence.

Hygin rejoint Sarah peu après les Gobelins, toujours pressé, toujours en campagne. Il l’embrasse, remarque depuis la place dégagée et sous le bleu d’orage des réalisations d’Érébus projetées aux murs du panthéon :

« Tu avais vu ?

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !