De ne plus en faire l’expérience sensible, Sarah s’est longtemps figurée la ville disparue au profit des images détaillées de la fiction, l’imaginaire documenté qu’elle pouvait écarter de la main comme elle écartait parfois le prénatal. L’urbain en rêve, sans doute, toutes ces tours ici impossibles à concevoir sur les terres arables, le ciel qu’on ne tutoie pas ; et pourtant, être certaine que l’on se ment à la seconde où tout revient en mémoire, le réel identifié à la périphérie du regard, dans les détails haussmaniens ou les nuances précises des éclairages. Après quelques mois, demeurer troublée par la ville malgré sa distance ; Sarah l’espérait devenue simple imagination.

Synth, elle apprécie la devanture crème presque pâle des théâtres dans la nuit, les lettres sculptées dans le carbone et à leur tour sculptant le blanc en annonces gonflées de promesses ; les lieux nommés de rouge en néons qu’on ne présente plus, les brasseries agglutinées autour. À leur seuil, les populations cosmopolites et l’odeur doucereuse des drogues […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !