Isobel 18

Isobel, au sol, halète d’asphyxie, roule sur le dos, garde les yeux clos et ne peut donc remarquer ni le toit emporté dans la manœuvre, ni les jeux pyrotechniques arbitrant le ciel.
Elle n’entend pas plus le grondement guttural d’animaux impossibles qu’elle ne sent la pluie sur sa peau ecchymosée. Cela dure un moment.

Quand elle se relève désorientée et sans vraiment réfléchir (elle a joué cette rencontre, elle l’a répétée), sa main fouille immédiatement dans les restes du topographe le réceptacle de l’amorce, elle se brûle, trouve ce qui reste du loquet mécanique d’éjection et récupère l’amorce Penrose-Origami — Intacte.

Isobel traverse les bureaux ouverts aux rouleaux tempête, le ciel craque, elle trébuche sur un bloc de la taille d’une valise, marche jusqu’au fond de la pièce où trônent les topographes de calibre maximal — tellement neufs qu’elle doit en déchirer le film de protection, les rebrancher sur l’infosphère (Isobel sursaute quand la prise claque sous un nouveau choc […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.