Isobel 16

J’ai finalement compris ce que vous essayiez de faire, annonce Monomachine. J’ai mis du temps. Cela n’arrivera pas.

Une pause s’étire sur le gel du sang ; dure le temps nécessaire à la peur primale pour prendre ses quartiers dans les organes, dure encore le temps de feindre une retraite dans les muscles lactés, ça tire, ça pèse.
Isobel lutte encore quelques secondes autour du vide stomacal alors qu’elle jurerait l’apparition encore fichée en barrière sur la place devant l’astronaute — Comment a-t-il pu arriver là si vite ? Par où est-il entré ?

L’immeuble tremble, le placo cède par endroits. Isobel esquive une chute dans la pénombre, saisit au dernier moment la corniche miniature d’un photocopieur. Isobel se découvre essoufflée, étranglée par le caractère définitif de cette situation. Nous y voyons à peine : le bureau des Topologies Avancées occupe un territoire aveugle où de subtiles alcôves marquent l’emplacement logique des fenêtres trompe-l’œil extérieures. Une partie des renforts métalliques […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.