Station 2

Dans le songe de futur-jaz, le jour brûle par le plancher plat déroulé sous des ruines de vaisseau. La chaleur prend le pas sur la gravité, il tire de la même façon les pansements enroulé autour des mains, des bras, les baumes cicatrisantes singent la brève existence de la cire des bougies, mais on ne la remarque pas, notre attention plus occupée par les distorsions du zénith, la poncture d’étoiles en plein jour. C’est Binesi, nous dit-on. Binesi ? Oui, c’est du bel ouvrage, n’est-ce pas ?
Jaz se retourne dans le même songe mais la voix profite des astuces du rêve pour se desincarner : l’avant-poste se meurt, nous pouvons aller nulle part. La voix dit : nous devons retrouver l’univers-maître, votre Pléroma. Oui, répond simplement Jaz sans comprendre. La mer de feu chante plus fort que Station, c’est la musique d’Amon, le chant des sirènes joué par des compressions d’hydrogène, par la rotation de l’oxygène métallique, et il est difficile d’y échapper complètement.

Le songe de Jaz nous permet aussi ces grands angles saisis par de longues focales : des brèches dans les arches, des couloirs exposés au vide, des affiches aspirationnelles de couples ravis de traverser les mondes de poche ouverts par Penrose-Origami. D’autres images […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.