Station 1

À la bordure du monde, là où le Topos s’effiloche dans le grandiose écorché au zénith d’Amon, un homme bouilli dans sa fascination pour l’étoile est sauvé au seuil de la mort. Recueilli par une arche douée d’intelligence, un vaisseau, une structure n’ayant pas l’air d’appartenir à ce monde où à ce temps, le corps inconscient et nu trône au centre d’un tableau à la hauteur du Supplice (mais que personne ne peindra) : le grand brûlé s’enroule dans les draps-machines, les bandages, les soins organiques couleur graisse moteur, le corps tressaille alors que nous savons qu’il n’est pas possible de résister à aux millions de degré d’Amon, mais qu’il n’est pas plus possible de se retrouver au précipice du Topos porté au sein d’une superstructure vieillissante de composites cuits par sa propre exposition. C’est un ras d’eau en décomposition dans les rayons stellaires, abandonné par la vie mais hanté par la machine : la superstructure se fait appeler Station et Lutecia pourrait tenir à l’intérieur.

Le temps ne veut plus rien dire ici. Peut-être le brûlé reste des années la chair tenue dans ses bandages, […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.