Passé 5 : la promesse

Je vais sortir, annonce Monomachine. Puis un silence. Monomachine fixe Alma. "Une monomachine", aurait précisé Méridien s’il était encore de ce monde. Ah, son père. Son fantôme à son tour hante les murs avec les échos, ces murs infréquentés de l’Élysée où se dissipe le deuil, où erre Alma moins qu’elle habite les mois suivant la succession.

Parlons-en : des armées d’avocats cherchent jour et nuit une faille suffisante pour ne pas céder le manteau du pouvoir à cette jeune fille jugée frêle ; on espère qu’Alma puisse "comprendre", mais Alma n’a rien d’autre à comprendre ou donner que du silence ; c’est bien peu pour résister à la marée légale — Ils ne trouveront pas, lui assurait Amaury lors de leurs rencontres aux bancs tièdes du Luxembourg. Alma ne sort plus que pour le réconfort prodigué par cet allié, lui confie ne pas désirer tant que ça le pouvoir — Quelle est cette présidence où on ne demande pas l’avis du peuple ? — Et choisir un populiste, jette Amaury, un autocrate ? Il continue : les responsabilités que font peser la présidence de la cité… Elles nécessitent un ensemble de compétences que tu ne trouveras pas chez le premier candidat venu. Il dit : ce sont dans nos gènes, […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.