Monomachine (Prologues)

À ceci près que, non, il n’avait jamais été question de légendes, de spectre traversant le désert, de machines supersoniques ou de l’éveil d’Amon. C’est une histoire de topologie, nous souffle-t-on : la forme du monde, ses espaces. La courbure des choses et à défaut de courbure : la surface ultra-plane du désert. Pas de dune, une étendue, du sable affiné à l’atome. Un sable clair peu abrasif barré d’une unique piste brouillonne.

Sur cette unique piste : le bouillon d’un convoi immergé dans ses moteurs puis, usé de parsecs, le voir changer de couleur, ce désert, et ainsi devenir une lave lisse, figée, ondulante, très organique et noire, ayant serpenté de lacs en fines rigoles. Maintenant ? Un minerai spéculaire d’où émergent bras et mains pétrifiés tout aussi noirs […]

Ce texte n'est disponible qu'au format imprimé. Outre que cela ne ferait certainement pas plaisir à l'éditeur, un texte édité est toujours plus intéressant que la matière brute sortie de la tête de son auteur. Plus propre. Purgée de toute coquille.