Malgré elle, Sarah active une machine aveugle qui ne saurait voir en aucune façon ses procédures contrariées. Une mécanique binaire. Sarah reçoit maintenant des messages par vagues, pratiquement des logs ; des demandes d’accès aux données ; elle observe son agent accéder aux messages délégués, switcher entre les réseaux et passer plusieurs après-midi à merger des fichiers de données la concernant. Elle le voit aussi lancer des bots pressés d’appliquer à la lettre les requêtes de Vladislav ; assemblent autour de leur système simple l’ensemble des prérequis au voyage et à sa consultation. Malgré les filtres, Sarah ne croit plus rien contrôler, capte parfois les labels de la clinique, de bureaux parisiens, du ministère de l’intérieur lui-même. On demande par trois fois à Sarah de pointer au poste de gendarmerie le plus proche. Taisons cela.

Pendant toute la préparation, elle ne retourne pas chez l’américain. Gage se confond malgré cela en excuses, offre des suppliques délicates à son intention, demande la plus simple des faveurs ou une correspondance ; il attendra le temps nécessaire, il patientera. Prenez votre semaine, dit-il.

Sarah sort peu, suit involontairement le conseil de son frère et se contente de la messagerie. Avec lui. Avec Leticia.

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !