À force de ne considérer l’histoire d’Érébus que par la prisme de sa mémoire, Sarah en avait oublié jusqu’à la dernière bribe de biographie, de note factuelle ou témoignage. Le prénatal lui offrait des théories si satisfaisantes que Sarah ne pensait plus du tout à remettre en question la fiction. Ce qu’elle avait en tête formait une vie convaincante dépourvue d’a priori ou de collages.

Y penser dans l’interminable salle d’études de Gage. Le mécène, quant à lui, est absent.

Le manoir coiffe de ses masses compliquées une colline qui a trop attendu le printemps. L’ancienne gloire prérévolutionnaire combine des siècles d’architectures, de caprices artistiques. Certains pièces, comme le salon, abritent coté nord des alcôves baisant le pied d’anciennes tours médiévales ; abritent Sarah dans leurs restes de donjon. Sous ses yeux : des bouts d’histoires […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !