L’extérieur est recouvert de bleu nuit. Elle rentre pour la première fois par le bus, cahotant et rare ; le chauffeur, un français du cru, exige en bribes celtiques un paiement d’avance. Il doit le mimer. Sarah retrouve le bourg puis la résidence. Le parking scintille malgré les prétendues douceurs de mars. Chez elle, Sarah tourne autour de la chambre, rejoue en boucle l’altercation, la tentative d’écrasement de Gage. La nuit s’écoule, passe minuit. L’immeuble gagne en silence. Bien sûr, personne ne se connecte à ces heures. Les plus matinaux joggers dorment encore. Elle supplierait presque pour du sommeil, incapable de gérer la tension nerveuse. L’image navale des destroyers remonte à la surface. La brutalité de Gage, encore. Sarah porte son poids sur la paroi : l’insomnie biaise les perspectives comme la gravité, suggère des vertiges. Les rideaux qu’à demi tirés, la nuit rappelle à Sarah que l’hiver n’est pas si ancien : brume au faîte des collines, les […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !