Elle ne tient pas en place, se tasse au fond du siège. Il s’agit pourtant de la fin. Sarah scrute les rues à la recherche de la silhouette inhumaine de Gage. Elle l’attend à chaque coin de rue, le cœur s’emballe, elle / n’écoute pas les requêtes nerveuses du conducteur. Il dit que / Il pose des questions. Sarah peut jurer voir les mains trembler sur le volant. Sarah n’en finit plus d’attendre, se sent menacée à chaque stop, chaque croisement ; aimerait que le taxi grille les codes de circulation, traverse Paris et la Seine pied au plancher. Des passants s’agitent et remontent en sens contraire les lignes de fuite. Des visages inquiets. Des questions aux bouches.

À Sully-Morland, ils passent devant le seuil immense de la clinique Easton, porte plus haute que trois hommes, immeuble art-déco, grandiloquent, vertical, menaçant mais à présent vide. Quelques secondes plus tard, Easton n’est plus qu’une ombre, un souvenir, nous ne la reverrons jamais.

Le taxi la dépose à l’amorce descendante de l’avenue d’Italie. À Sarah balbutiante, il offre la course et un bras pour les derniers mètres. Elle ne comprend pas les questions.

Dans l’ascenseur : se concentrer sur le chant mécanique des câbles ou tambour, l’adhérence aux rails ; refouler le double visage […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !