Main tremblante suivie d’une voix qui n’en mène pas plus large. Un abattement ou une colère. L’urgence dilatée de l’absurde impuissance. Sarah s’y reprend par deux fois pour affronter la tonalité, l’attente /

« Vladislav speaking.

 — Vlad. Vlad. C’est moi, Sarah. »

Un silence épais comble la ligne. Un silence massif, parfaitement physique.

« Vlad. C’est urgent. Épargne-moi ton voicemail. Vlad ?

 — Sarah.

 — Vlad, pitié, ce n’est pas le moment de me faire la leçon. »

Lointains : le choc répété d’un culot de Mont-Blanc sur un plan de travail, le cuir geint des tensions d’un corps agité.

« Vladislav, for fuck sakes. J’ai besoin de ton aide. Vite.

 — Oh, ainsi donc. Donne-moi un exemple ?

 — Je dois me tirer d’ici. Je dois retourner à Paris. Maintenant. »

Sarcasme :

« Tiens donc.

 — Ce n’est pas le moment, Vladislav. Je ne sais pas combien de temps il me reste. Il me faut être partie demain. Vlad ? »

Le dialogue ? Une complexe combinaison d’implicites suppliques, de rhétoriques évidentes, d’effets de manches et de négociations […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !