Un an plus tôt : Hygin et Sarah se revoient, promettent chaque fois que ce sera la dernière. Elle le suit dans d’étranges résidences laissées aux synthétiques ; parfois le nom de ghetto est mentionné, des zones grises repoussées en périphérie extérieure des banlieues lointaines. On lui dit que les choses changent vite, qu’ils ne resteront pas là éternellement / Sarah questionne la validité de cette relation.

Elle reste ainsi dans le demi-jour, la clarté aquatique : le string lâche à mi cuisse, les jambes en ciseaux. Sarah essoufflée, la nuque brillante de sueur. Ses pieds glissent un peu sur le drap quand elle essaie de rester immobile et comprendre qu’il est déjà parti, lâche lui aussi. Elle garde le tissu de son haut remonté de travers, la naissance de ses seins découverte sans érotisme, Sarah hébétée, elle fixe les ouvertures dans les rideaux et la ville exprimée en infiltrations de blancs tièdes ; parfois le cri nouveau-né d’un deux-roues, le claquement répété de talons hauts, les saillies brèves d’une discussion en contrebas, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !