Elles trouvèrent du sang dans l’une des chambres de l’étage — là où Oreste avait dû trouver refuge. “J’aurais dû le tuer tant que je l’avais sous la main. Je n’aurais plus cette occasion.” Zoé regarda la muse ; la colère avait atteint un nouveau stade, si elle ne trouvait rien, dieu seul savait de quoi Écho serait capable ; aussi l’invertie osa poser sa main sur le poignet tendu de la muse. “Calme-toi. Tu as bien fait. Tu n’es pas une criminelle. Ils t’auraient enfermée avec Alexia.” // “[Rire ironique] Pallas et sa clique, ce sont eux les criminels, je les ai assez fréquentés pour le savoir. Ils te méprisent, toi et tous les faire-valoir du groupe. Ce n’est pas pour faire plaisir à tout le monde que Pallas nous a invités ici, c’est pour sa seule gloire… Excuse-moi pour le faire-valoir…” Zoé sourit timidement, sans répondre, baissant le regard, laissant sa main sur celle d’Écho. La muse finit par s’éloigner — elle ne la retint pas — pour aller s’asseoir sur le lit, repoussant les draps ensanglantés loin d’elle. Un long silence s’installa. L’invertie observait la jeune femme blonde, perdue dans ses pensées — elle aurait tant donné pour y pénétrer. “Tu n’as pas envie de partir des fois ?” Zoé crut avoir pensé à voix haute, mais c’était Écho qui venait de parler. “Partir d’ici ?” // “Non, quitter l’académie et ce putain d’empire. Foutre le camp du vieux continent. Fuir cette putain de guerre. J’y pense de plus en plus souvent. C’est… Ah, je sais que c’est idiot… que ce serait lâche… mais partir, abandonner tout le monde, quitter la nouvelle Ève pour un endroit perdu, loin de tout… vivre autrement… comme dans un manoir de ce genre… on cultiverait nos terres, on ferait du troc avec les habitants des villages voisins, on irait se baigner au lac chaque semaine… on aurait de comptes à rendre à personne… aucun combat à mener. Ce serait bien, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !