Le charme et le pouvoir. Pour Hermione, traiter les jeunes femmes contre les risques de grossesse n’était pas suffisant ; il aurait fallu couper toute envie charnelle — interdire le flirt, les embrassades, les rapports sexuels. Quoi qu’on en disaient, cela faussait tout : les relations humaines, l’ordre social. Comment leurs instructeurs espéraient-ils faire d’eux des guerriers solides et fiables au travers d’un enseignement dispensé dans une concupiscence crasseuse ; ils n’en faisaient que des faibles, des lâches, des agneaux. Dans une meute de loups, seuls le loup et la louve alpha s’accouplaient, les autres n’étaient autorisés qu’à regarder ; leur groupe à l’académie était dysfonctionnel : toutes ces salopes — Écho, Valentine, Alexia, Roxane, Callisto — utilisaient leur physique pour arriver à leurs fins, exhibant leurs chairs, se trémoussant devant des mâles qui donneraient n’importe quoi pour en posséder une, même le temps d’une nuit. Que l’empire mette des commandantes à moitié désapées en tête de ligne et il n’y aurait plus besoin d’académie pour former des bataillons de puceaux prêts à sacrifier leur vie. Elle admirait Hateya (même si elle la détestait pour d’autres raisons), elle admirait le courage qu’avait montré l’indienne en s’affirmant contre le désir d’Orion, contre l’ordre sexuel établi ; elle avait pitié de Zoé qui n’avait pas ce courage et avait préféré se réfugier dans des égarements contre-nature. Mais l’erreur que commettaient toutes les autres, toutes les traînées, c’était d’oublier que les hommes finissaient toujours par se lasser, se lasser d’elles et de leur baise routinière. Hermione l’avait compris en observant l’évolution de la relation entre Roxane et Orphée, tout comme elle avait compris l’avantage que pouvait lui procurer cet amant. La princesse lui avait avoué les penchants morbides du […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !