Pallas faisait chier. Ses décisions étaient irrationnelles, comme s’il avait tellement attendu ce moment où il pourrait enfin jouer au commandant qu’il en oubliait qu’il n’était encore qu’un enfant ; le pire était qu’ils semblaient tous boire ses paroles, lui accordant tacitement une position de meneur dont il n’avait ni l’étoffe ni le mérite ; à ses cotés, Hæmon soulignait, enrobait, justifiait les moindres failles du discours par trop naïf de son maître — il fallait reconnaître à Hæmon une intelligence rare. “Je sais, rayonna Pallas, que certaines d’entre nous ne sont pas d’accord avec moi et voudrait qu’on parte sur-le-champ [elle, la muse, clairement visée], qu’on fuie à cœurs perdus dans les collines comme Rhadamanthe et Alexia. Mais je connais cette région, Orion [qui acquiesça, bon chien] aussi. Elle a été abandonnée. Elle est inhospitalière. Il nous faudrait des jours de marche forcée vers le sud pour espérer atteindre un hameau, et sans aucune certitude d’y trouver âme qui vive. Des jours de marche où nous serions traqués par les loups… [des loups saboteurs qui plus est]. La mort d’Eleuthère ne doit pas nous décourager ; il y a du matériel mécanique entreposé dans la cave et dans les garages du manoir, peut-être, je dis bien peut-être, avons-nous une chance, moi et Oreste, de refaire fonctionner l’un des perroquets. Donnons-nous un jour. Et si ça ne fonctionne pas, alors, oui, nous partirons [on sera tous morts dans un jour], mais en prenant le temps d’organiser ce départ [c’est […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !