Athanase avait raison. Elle devait être forte. Pour Zacharie. Pour eux deux. Pour laver le crime perpétré dans leur foyer, dans leur salon, alors que leurs enfants à venir dormaient à l’étage. Pour ce crime dont elle portait encore le sang sur ses mains. Elle laverait ce sang. Elle se battrait. Elle vengerait la mort de son époux. Elle rendrait justice. Elle trouverait le coupable. Regardant autour d’elle, au travers de ce voile de neige qui balayait la pièce, elle repensa à ce qu’avait dit Ovide : le coupable peut se dissimuler parmi eux. Il lui suffisait de le reconnaître. Elle revit le visage de l’assaillant, qu’elle avait cru être celui d’un loup : les traits anguleux, la profusion de poils sombres, des yeux jaunâtres imprégnés de folie. Elle les dévisagea un à un : Saturne, Pallas, Hæmon, Rhadamanthe, Silas, Nicétas, Orion, Athanase, Cassien et Ovide. Une meute d’hommes — les femmes étaient parties, exceptées elle et Thècle. Le loup-garou qui avait dévoré son amant était parmi eux, se réjouissant de ne pas avoir été découvert. Pourquoi avait-il tué Zacharie ? Parce qu’il le haïssait. Pourquoi l’avait-il épargnée, elle ? Parce qu’il l’aimait. Ce putain de loup-garou n’était qu’un médiocre jaloux, un traître qui avait dû approcher le héros en ami pour mieux lui trancher la gorge en rival. Alexia se leva subitement ; à ses pieds, Athanase, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !